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Dans notre pays avec son système judiciaire il ne peut y avoir deux condamnations définitives pour la même infraction, le même délit voire le même crime.

Force est de constater que ce n'est pas le cas pour la perte d'emploi, et l'ancien salarié subit trois punitions :
  1. La condamnation financière
    La personne concernée, perd sa rémunération et ses avantages, meme si le Contrat de Sécurisation Professionelle (Licenciement économique) peut permettre de conserver presque l'intégralité des salaires sur un an à condition qu'il soit mis correctement en oeuvre par l'employeur.
    La deuxième année l'indemnité est minorée d'environ 30%.

  2. La condamnation morale
    La personne en recherche d'emploi est bientôt montrée du doigt.
    Notre société dit même que le bénéficiaire des allocations fait la grasse matinée tous les jours.
    On emploie régulièrement ces termes dans les média "il faut redonner goût aux personnes de se lever le matin".
    Comme si quelqu'un qui aurait travaillé pendant plusieurs années, qui prive involontairement sa famille du seul revenu de son travail se sentirait en week-end tous les jours de la semaine.

  3. La condamnation immobilière.
    Et oui, si la personne ne réagit pas très vite à sa situation, elle va se heurter à une injustice encore plus lourde et dont les conséquences ne sont même pas aujourd'hui prises en compte dans les réformes qui se profilent à l'horizon.
    Aucun des prétendants à la magistrature suprême n'a pris en considération l'exclusion du logement qui devient monnaie courante pour les demandeurs d'emploi.
    Avec 6 millions de chômeurs cette situation devient explosive, pas principalement pour celles et ceux qui sont propriétaires, mais locataires.
    En effet devant la montée continue des demandeurs d'emploi de ces dernières années les propriétaires demandent pour monter leur dossier les trois dernières feuilles d'emploi de chaque conjoint, deux CDI, la demande de caution le relevé d'imposition etc.

    Tous ces éléments bien sûrs entrent dans le cadre de la loi, mais ne peuvent être fourni par les intéressés.

    Mais est ce légitime NON, car qui dit travail aujourd'hui peut dire perte d'emploi demain, un chômeur ne perdra pas un emploi qu'il n'a pas, un logement en fonction de ses indemnités dont la durée est connue lui permet de se réinserer.
    L'effet aujourd'hui est l'exclusion encore une fois de la tranche dite moyenne de l'accès au logement locatif privé.

    Il est donc impossible par exemple pour une personne qui résidait proche de son travail dans une grande ville et qui pouvait grâce à sa rémunération payer sa location sans souci, de déménager pour trouver un logement moins onéreux et plus proche de ses indemnités.
    Quelles solutions s'offrent à lui?
    Espérer retrouver un emploi rapidement et reporter à demain ce choix de déménager qui n'en est pas un, mais qui s'impose pour des raisons financières évidentes?

    Ce pari peut être tenté aujourd'hui jusqu'à l'âge de 45 ans environ, mais après ?
    Envisager à terme un dossier de surendettement à la Banque de France, du à l'absurdité du système?
    Tricher? Fournir de faux documents? Nous ne cautionnons pas.

    Nous n'avons pas la culture dans notre pays de la transmission du savoir.
    La génération des 55-65 ans (âge futur de la retraite) en paye le prix.

Beaucoup s'accordent à dire qu'il faut augmenter l'âge de départ à la retraite, effectivement sans démagogie aucune, l'espérance de vie et de dynamisme des seniors pourrait laisser penser que cette mesure est bonne.
Mais faudrait-il encore que les seniors puissent travailler jusqu'à la retraite.
Comment pourront se renflouer les caisses des organismes, si la majorité de ces personnes qui étaient des futurs retraités hier sont des demandeurs d'emploi demain?
Donc pas de transmission des savoirs, pas de rentrée d'argent supplémentaire, au contraire le trou du aux financement des retraites risque de devenir un gouffre financier.
Il est encore temps de prendre conscience de ce qui se passe sur le terrain, les calculs de macro-économie ne servent à rien quand ils sont basés sur des hypothèses fausses.

L'économie locale générée par les TPE et PME lorque l'on si penche fait moins de buzz "là ou l'on cause" mais est tellement plus proche de la réaliité (même difficille) qu'elle est très rassurante.
Alors un peu de bon sens!